À la tête d'un mouvement de fond
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L'échéance du 1er janvier 2017 est derrière nous et l'entrée en vigueur de l'interdiction de l'utilisation des produits phytosanitaires dans l'espace public est passée quasiment inaperçue du grand public. Aucun reportage alarmiste pour crier au danger d'herbes folles dans les rues, pas même de simples informations sur la mesure. Cela viendra peut-être avec l'arrivée du printemps, mais pour l'instant, gageons que le constat est à mettre au crédit des acteurs concernés qui ont bien anticipé.
Comme l'a rappelé l'Astredhor à l'occasion de la dernière édition d'Aquiflor (p. 10), si la production n'est pas concernée par cette législation, la pression sociétale et réglementaire l'entraîne dans la même direction. Les méthodes alternatives poursuivent donc leur développement et le mouvement ne devrait guère s'inverser, même si l'on peut s'offusquer que nous soyons en concurrence avec des pays à la législation moins contraignante et si les surcoûts sont là.
Si le plan Écophyto reste pour l'instant un échec (les quantités de produits phytosanitaires utilisées en France ne diminuent pas), au moins notre filière en aura-t-elle respecté l'esprit. Un peu seule, certes. Mais, au vu du mouvement général de la société, il est difficile d'imaginer un vrai retour en arrière. La lenteur des effets des mesures gouvernementales est plutôt à rechercher du côté de l'importance du secteur agricole en France et la lourdeur à le faire évoluer. L'avenir nous donnera peut-être tort, mais aujourd'hui, l'horticulture est sûrement davantage en tête d'un mouvement de fond. Reste à valoriser cet effort auprès de consommateurs parfois persuadés que tout cela a été facile et source d'économies !
PAR PASCAL FAYOLLE
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